Les trains passagers et de marchandises commencent à circuler en 1885. Puis, on découvre des gisements de minerai dans la région. L'économie de Sudbury se diversifie et la population augmente rapidement. En un an, de janvier 1886 à janvier 1887, la population catholique passe de 193 à 376. La chapelle du Père Nolin ne suffit plus et la mission, maintenant dirigée par le Père Hormidas Caron, entreprend la construction d'une église. La bénédiction de la première pierre se fait à l'automne lors de la première visite pastorale de Monseigneur Thomas Joseph Dowling évêque de Peterborough qui vient confirmer 36 fidèles.
La construction de l'église prendra deux ans. Lorsqu'on y célèbre la première messe en 1889, Sainte-Anne-des-Pins a vu son clergé augmenté de trois nouveaux membres et son statut passer de mission à paroisse.
L'église, très vaste pour les besoins de la population, est divisée en trois parties: elle sert d'église, d'école et de salle paroissiale. En mars 1894, elle est détruite par un incendie. Une église plus petite est reconstruite l'année même. La participation de nombreux représentants d'autres dénominations à la cueillette de fonds et aux cérémonies d'ouverture démontre la bonne entente qui régnait alors dans la communauté.
Dix ans plus tard, en 1904, le diocèse de Peterborough est divisé en deux. Les paroisses et missions du Nouvel-Ontario, dont la paroisse Sainte-Anne-des-Pins, appartiennent désormais au diocèse du Sault-Ste-Marie dirigé par Monseigneur Scollard.
Cette même année, voit la construction de « Jubilee Hall », la salle paroissiale qui sera le centre des activités de la paroisse et souvent de la communauté. De plus en plus, le clergé recrute des laïcs pour l'aider dans ses oeuvres. On voit naître dans la paroisse des organisations religieuses, sociales et culturelles autour desquelles s'organise la vie paroissiale et la vie française.
En 1914, le besoin d'une paroisse anglophone se fait de plus en plus sentir. Les opinions étant partagées à l'idée de diviser la paroisse, le curé de l'époque retarde la division mais agrandit l'église Sainte-Anne.
Jusqu'en 1928, la paroisse accueillera aussi les catholiques ukrainiens qui n'ont ni église ni service religieux dans leur rite. Sainte-Anne accueillera souvent leurs prêtres qui veulent réunir les fidèles pour les offices religieux ukrainiens.
La paroisse Sainte-Anne sera divisée par trois fois. La première division se fait sur une base linguistique et donne naissance à la paroisse St. Joseph qui deviendra plus tard Christ the King. La visite paroissiale de l'automne 1949 démontre qu'il reste encore 1200 familles à la paroisse Sainte-Anne, même après en avoir « donné » 600 à Saint-Jean-de-Brébeuf en 1930 et 400 à Saint-Eugène en mai 1949.