Dès 1909, le Père Napoléon Paré, alors vicaire de Sainte-Anne, s'inquiète du sort des jeunes orphelins catholiques et francophones de la région. À cette époque, le seul orphelinat est une institution gouvernementale dirigée par une personne anglophone et protestante. Si les enfants y sont très biens soignés, le Père craint qu'ils ne puissent y trouver une éducation conforme à leur religion et à leur culture.
Vingt ans plus tard, après l'ouverture de l'école Centrale (Saint-Louis de Gonzague), la petite « école brune » est mise en vente. Le Père maintenant curé de la paroisse entreprend les démarches pour l'acheter et pour trouver une congrégation religieuse qui voudrait bien se charger de l'orphelinat. Les Soeurs Grises de Nicolet acceptent, le diocèse donne les autorisations nécessaires, et l'Orphelinat d'Youville ouvre ses porte en mai 1929.
La Fédération des femmes canadiennes-françaises recueille une bonne partie des fonds nécessaires à l'aménagement des locaux et aide au fonctionnement de l'orphelinat. Le gouvernement donne cinq sous par jour par enfant. Chaque année, les diverses paroisses et les associations de paroissiens sont mises à contribution pour améliorer le sort des enfants.
Information compilée à partir de Document historique no 9 SHNO.